Keto intelligent pour le foie en novembre 2025 : comment protéger votre foie (MASLD/NAFLD) sans quitter la cétose

Nouveautés de la semaine — et pourquoi cela compte

• L'AASLD 2025 a mis en avant de nouvelles analyses du sémaglutide pour la MASH (la forme inflammatoire/fibrosante de la stéatose hépatique). La thérapie par GLP‑1 reste un outil puissant pour l'amélioration hépatique en complément du régime et de l'activité. Si vous êtes sous GLP‑1 et préférez une alimentation pauvre en glucides, coordonnez les soins ; les médicaments modifient l'appétit, les besoins en protéines et les électrolytes. ^[2]
• En 2025, le premier essai randomisé testant un régime cétogène dans la MASLD a rapporté une perte de poids significative en 8 semaines et des améliorations du tour de taille, de la graisse viscérale, de la tension artérielle, des triglycérides et des enzymes hépatiques par rapport à l'éducation diététique standard — pourtant sans différence entre les groupes sur la stéatose à 8 semaines (élastographie transitoire). En clair : le keto peut aider, mais la réduction de la graisse hépatique peut nécessiter une durée plus longue et une conception intelligente du régime. ^[3]
• Des travaux animaux en 2025 alertent que, à long terme, un keto très riche en graisses peut entraîner une hyperlipidémie, un dysfonctionnement hépatique et une intolérance au glucose — soulignant la nécessité de privilégier les graisses insaturées, les fibres et les micronutriments. Animal ≠ humain, mais c'est un signal d'alerte. ^[4]

Ce que disent les meilleures preuves sur le keto et la graisse hépatique

• Une réduction rapide est possible : une étude humaine strictement contrôlée a montré que 6 jours d'alimentation cétogène ont réduit la graisse hépatique d'environ 31 % avec une amélioration de la sensibilité insulinique hépatique — mécanisme lié au déplacement des acides gras vers la cétogenèse. Court, mais instructif. ^[5]
• Sur 12 semaines, à la fois un régime pauvre en glucides et riche en graisses (LCHF) et la restriction intermittente 5:2 ont réduit la graisse hépatique plus que les soins standards dans la NAFLD ; le LCHF n'a pas amélioré la rigidité dans cet essai, ce qui nous rappelle que les résultats hépatiques sont multifactoriels. ^[6]
• Dans une étude de 6 semaines en alimentation contrôlée chez des adultes en surpoids, la graisse hépatique a diminué de façon similaire avec les régimes keto et pauvre en graisses lorsque les calories étaient équivalentes ; chez ceux qui avaient initialement une NAFLD, les réductions étaient plus importantes quel que soit le type de régime — renforçant que l'équilibre calorique et une suffisance en protéines comptent aussi. ^[7]

Un cadre de keto intelligent pour le foie (fondé sur la science)

1) Définir les macros qui protègent la masse maigre et évitent l'excès de graisse

• Protéines : 1,2–1,6 g/kg de poids de référence/jour pour préserver la masse maigre pendant la perte de poids et soutenir la satiété. Favorisez des repas axés sur les protéines. (Les recommandations générales en nutrition sportive et les essais contrôlés randomisés soutiennent un apport en protéines plus élevé lors d'un régime.)
• Glucides : 20–50 g de glucides nets/jour selon l'activité et la tolérance, pour maintenir la cétose nutritionnelle.
• Lipides : « Ajoutez-en suffisamment », pas « autant que possible ». Commencez près des besoins énergétiques moins protéines/glucides ; privilégiez les graisses monoinsaturées et riches en oméga‑3 ; limitez les graisses saturées à une minorité des lipides totaux. Les données humaines et animales suggèrent que la qualité des graisses influence les résultats hépatiques. ^[9]

2) Donner la priorité à la qualité des graisses

• Privilégiez l'huile d'olive extra‑vierge, l'avocat, les noix, les graines et les poissons gras (saumon, sardines). Des travaux précliniques et translationnels suggèrent que des régimes riches en oméga‑3 et oméga‑9 atténuent le stress oxydatif/les lésions hépatiques comparés à un keto riche en graisses saturées. ^[10]
• Ajoutez des oméga‑3 marins : des méta‑analyses et des ECR montrent que les oméga‑3 abaissent les triglycérides et les enzymes hépatiques et peuvent réduire la graisse hépatique. Visez 1–3 g/jour d'EPA+DHA à partir d'aliments ou de suppléments, selon les recommandations de votre clinicien. ^[11]

3) Ne négligez pas la choline (l'aide à l'exportation des lipides du foie)

• La choline aide à emballer et exporter les graisses du foie (sous forme de VLDL). Un apport faible est lié à la stéatose ; des données d'un ECR 2025 montrent que la phosphatidylcholine (2,4 g/jour) a amélioré les scores de stéatose, les enzymes, le stress oxydatif et les lipides sur 12 semaines. Privilégiez les aliments (œufs, poisson, volaille, soja/légumineuses), complétez si nécessaire avec un avis médical. ^[12]

4) Fibres, micronutriments et électrolytes

• Fibres : visez 20–30 g/jour à partir de légumes faibles en glucides, noix et graines ; envisagez le psyllium ou la gomme de guar partiellement hydrolysée pour soutenir le contrôle glycémique et la satiété tout en restant en cétose.
• Électrolytes : 3–5 g/jour de sodium (sauf avis contraire de votre clinicien), plus magnésium et potassium provenant des aliments ; réapprovisionnez‑vous pour réduire la « keto flu » et soutenir la stabilité de la tension artérielle. Surveillez si vous avez de l'hypertension ou si vous prenez des diurétiques.

5) Créez un petit déficit calorique durable

• Pour la perte de graisse hépatique, un déficit énergétique de 10–20 % surpasse souvent une restriction extrême en termes d'adhérence et de préservation musculaire. Plusieurs essais indiquent que lorsque les calories sont équivalentes, tant le keto que le régime pauvre en graisses peuvent réduire la graisse hépatique — le meilleur régime est celui que vous pouvez maintenir. ^[13]

Signaux de sécurité : où le keto peut nuire au foie

• Un keto ultra‑riche en graisses, sur le long terme — surtout riche en saturés et pauvre en fibres — a déclenché hyperlipidémie, dysfonction hépatique et intolérance au glucose chez des souris ; les mâles étaient plus affectés que les femelles. C'est préclinique, mais cela plaide pour des choix de graisses plus réfléchis et une surveillance clinique. ^[14]

« Si vous avez un régime vraiment très riche en graisses, les lipides doivent aller quelque part, et ils finissent généralement dans le sang et le foie. » — A. Chaix, PhD, auteur principal (étude sur les souris). ^[15]

Comment construire une journée keto intelligente pour le foie

Menu keto intelligent pour le foie sur 1 jour (avec macros)

Ce qui est prouvé vs. ce qui est prometteur

• Soutenu scientifiquement (essais humains) : Le keto réduit la graisse hépatique et améliore la sensibilité à l'insuline à court terme dans des contextes contrôlés ; des essais de 8–12 semaines montrent une perte de poids et une amélioration des triglycérides/enzymes ; les oméga‑3 réduisent les triglycérides et peuvent améliorer les marqueurs hépatiques ; un apport plus élevé en choline est associé à un risque inférieur de NAFLD, et un ECR 2025 montre que la PC améliore les mesures de stéatose sur 12 semaines. ^[22]
• Prometteur mais préliminaire : L'ajustement du type de graisses (MUFA/oméga‑3) pourrait donner de meilleurs résultats hépatiques que le keto riche en saturés ; la durée importe probablement ; les avertissements animaux suggèrent d'éviter un keto ultra‑riche en graisses et pauvre en fibres à long terme. ^[23]

Plan d'action : commencer un keto intelligent pour le foie en 4 étapes

1. Confirmez le statut de base (bilans ± FibroScan) et discutez des médicaments, de l'alcool et du plan de sommeil/activité.
2. Fixez les macros : protéines 1,2–1,6 g/kg ; glucides nets 20–50 g ; lipides selon satiété/déficit avec accent MUFA/PUFA ; limitez les saturés.
3. Programmez les nutriments : 1–3 g/jour EPA+DHA, ≥1–2 repas riches en choline/jour (œufs/poisson/soja), 25–30 g de fibres/jour, plan d'électrolytes.
4. Réévaluez à 8–12 semaines ; si la stéatose/les enzymes plafonnent, ajustez les calories, les graisses saturées, et les oméga‑3/choline ; envisagez une discussion sur les GLP‑1 pour la MASH ou les cas plus difficiles. ^[24]

Références

1. Abstracts semaglutide MASH de l'AASLD 2025 (réunion 7–11 novembre 2025). ^[25]
2. Chirapongsathorn S, et al. Essai randomisé du régime cétogène dans la MASLD (8 semaines). JGH Open, 2025. ^[26]
3. Schugar RC, et al. Régime cétogène de 6 jours inversant les mécanismes de la NAFLD chez l'humain. ^[27]
4. Johansson H, et al. LCHF vs 5:2 ECR dans la NAFLD (12 semaines). ^[28]
5. Hall KD, et al. Alimentation contrôlée : la graisse hépatique diminue avec un keto et un régime pauvre en graisses à énergie équivalente (6 semaines). ^[29]
6. Étude sur souris de l'Université de l'Utah : keto à long terme, hyperlipidémie, dysfonction hépatique, intolérance au glucose. ^[30]
7. Revue Nutrients 2025 : régime cétogène et maladie hépatique stéatosique. ^[31]
8. Méta‑analyses/ECR sur les oméga‑3 et les marqueurs de la NAFLD. ^[32]
9. Choline et NAFLD : ECR 2025 et liens observationnels. ^[33]
10. Signaux de qualité des graisses (préclinique) : schémas enrichis en oméga‑3/oméga‑9 montrent des avantages hépatiques vs saturés. ^[34]

À retenir

Suivre le keto pour la santé du foie en 2025, c'est moins une question de « jusqu'où puis‑je baisser mes glucides ? » et plus une question de « à quel point mon assiette est‑elle intelligente ? » Maintenez des protéines adéquates, des glucides bas, des graisses majoritairement insaturées, et ne négligez pas les oméga‑3, les fibres et la choline. Recontrôlez les bilans à 8–12 semaines, puis itérez. Fait de cette façon, le keto peut s'intégrer à un plan MASLD global — et les données actuelles montrent comment le rendre plus sûr et plus efficace. 🥑💪